Ce cauchemar m'a beaucoup marqué par rapport à la frustration qu'il m'a infligé au réveil.
Le scénar se résume ainsi :
Je suis dans une salle d'opération (qui ressemble plus à un bête cabinet de médecin), par un jour de beau temps. Je dois me faire faire ma mastectomie et l'hysté en même temps. Seulement j'ai assez peur et je me demande à la chirurgienne si je peux sortir prendre l'air quelques instants. Elle accepte.
Du coup je marche un peu dans les couloirs (en tenue d'hôpital ^^') jusqu'à me rendre compte que je me suis perdu. Totalement paniqué j'essaie de retrouver mon chemin sans y arriver. Le tout dans un silence total. Je ne croise personne. Il fait super beau et les murs sont d'un blanc aveuglant. A un moment, je me rend compte que l'heure de mon opé est passée depuis bien longtemps et je me résigne, la mort dans l'âme, à descendre de l'immeuble. Une fois dans le jardin, je tombe sur un groupe de personnes. Je m'y mêle sans rien dire. Détail bizarre : je suis plus petit que tout le monde d'au moins une tête et demie et personne ne me remarque.
Le psy a dit que c'était une angoisse de castration, ça concerne pas que la fertilité, mais aussi l'impression que je risque de perdre quelque chose sans rien gagner en échange. Ce quelque chose ce sont les autres.
Le côté désert des couloirs, les murs blancs sans rien, le ciel vide aveuglant (en hiver il fait tout le temps beau chez nous)...En fait, ce dont j'ai peur c'est de la solitude et du vide (je pense à la stérilité). Et le fait que je me mêle à ce groupe de personnes à la fin n'est pas anodin. C'est une façon de renoncer, de rentrer dans le rang, mais en perdant toute existence propre, toute joie (je suis tout petit et on m'ignore).
Cette sensation de désespoir final et de vide était réelle et elle a persisté un moment dans mon demi sommeil.
J'ai aussi eu un rêve d'une rentrée dans une pension de petites filles style Poudlard, remplie de fantômes, mais pas sympas comme dans ce film. Des apparitions impressionnantes (même si innofensives) de gamines mortes qui attendaient les nouvelles venues à l'entrée au vu et au su de tout le monde. Les parents les y envoyaient pourtant quand même. Niveau sentiment de terreur c'était pas mal non plus, même si j'étais pas "là" dans le rêve. Je n'ai pas pu m'empêcher de relier ça à la transidentité. Quelque chose comme "bienvenue parmi les femmes, dans ce lieu fermé et froid, tu n'y survivras peut être pas mais ça arrive souvent".